Soutenir la ferme florale
La ferme florale eglantines etc. a bénéficié du soutien d’une très forte communauté grâce à la campagne de financement de début 2022. Les travaux envisagés ont pu être réalisés ou sont en cours de réalisation ! Merci à tous les contributeurs et contributrices !
Pour celles et ceux qui n’ont pas pu participer à la campagne de financement et qui souhaitent apporter leur pierre à l’édifice, bonne nouvelle ! Il est toujours possible de soutenir la ferme et son projet : un formulaire de don très simple vous permet de faire une donation du montant de votre choix.
Les dons récoltés serviront à renforcer la démarche pour faire de ma micro-ferme une alternative viable et soutenable aux industries actuelles de la fleur. Pour en savoir plus consultez la page ci-dessous !
Du 14 janvier au 28 février 2022, la ferme eglantines etc. a lancé une campagne de financement participatif sur le site zeste.coop, la plateforme de crowdfunding éthique de la Nef.
L’objectif de cette campagne est double. Le premier de faire connaître le projet et son action pour le développement de la filière de la fleur française et pour les dynamiques locales dans le Sundgau notamment. Le second est de récolter des fonds pour promouvoir une gestion de l’eau efficace et respectueuse de l’environnement sur le site du Morimont, qui n’est raccordé à aucun réseau d’eau public.
Grâce aux nombreux contributeurs, les travaux du système d’irrigation ont pu commencer dès avril 2022 !
Qui suis-je ?
Quand on s’appelle Eglantine, on a une affinité particulière avec les fleurs !
Mon amour pour les fleurs a grandi au contact de personnes passionnées de nature, de paysagisme, de jardins potagers et de bouquets. A présent, ma passion me pousse à partager tout cela dans mon plus beau projet.
Au pied des montagnes du Jura alsacien, le Morimont est le lieu où tout a commencé. J’y ai créé un hôtel avec ma mère en 2006, puis m’y suis installée en 2013 pour développer et participer aux activités de l’éco-lieu.
Découvrez le projet du Hameau du Morimont
La ferme florale s’inscrit dans une continuité d’initiatives que nous menons avec un petit groupe au “Hameau du Morimont”.
Nous voyons le hameau comme lieu ressource où les projets interconnectés participent au développement du lieu et du territoire, en créant du lien et en expérimentant de nouveaux modes de vie et de travail.
En tant que fleuriste de mariage, j’ai commencé le design floral en achetant tout d’abord des fleurs aux grossistes. L’origine des fleurs que je recevais m’a interpellée, et en me renseignant j’ai découvert les dessous de la filière des fleurs coupées.
Voici quelques chiffres pour constater la problématique ! 😲
Le marché des fleurs en France
💐 15%
En France, 15% seulement des fleurs vendues aujourd’hui sont des fleurs françaises.
✈ 95%
95% des fleurs à destination de l’Europe effectuent un voyage en avion réfrigéré (brrr..).
Des roses toute l’année
🌹 65%
Les roses représentent à elles seules 65% des fleurs vendues en France sur une année !
🛫 6500 km
Les roses du Kenya, le plus gros producteur mondial de roses, parcourent en moyenne 6500km en avion avant d’arriver en France.
🛢 Bilan carbone x6
Malgré ces kilomètres, les roses produites au Pays-Bas ont un bilan carbone six fois plus élevé que celles du Kenya ! C’est dû à la différence de climat : les roses hollandaises ne poussent que dans des serres chauffées 24h/24 !
Des cultures sous perfusion
💣 25 substances interdites
Jusqu’à 25 substances chimiques non autorisées en France peuvent être trouvées sur une fleur importée.
📈 Pesticides x100
En agriculture conventionnelle, la quantité de pesticide utilisée en moyenne pour la culture de roses est de 106 kg par hectare. Pour du maïs conventionnel : 1,2 kg/ha.
🌹 Fleurs eglantines etc.
Les fleurs de la ferme sont cultivées en plein air, sans aucun pesticide et parcourent en moyenne 500m avant d’être utilisées, et tout ça sans exploiter personne ! Qui dit mieux ?
Ne pouvant éthiquement pas continuer sur cette lancée, j’ai décidé d’être actrice du changement en participant au renouveau de la fleur française, en proposant moi-même une alternative respectueuse de l’environnement, des travailleuses et travailleurs et qui privilégie le circuit-court.
Pour y parvenir j’ai donc suivi une formation d’un an à la production horticole, lu et relu toute la littérature anglo-saxonne à la pointe sur le sujet et enfin, en 2018, j’ai créé la ferme florale eglantines etc. pour devenir de fait mon propre fournisseur !
La Ferme florale
« Il s’agit essentiellement de vénérer l’Imparfait en tentant d’accomplir en douceur quelque chose de possible au sein de cette chose impossible que nous appelons la vie. »
Okakura Kakuzo – Le Livre du Thé
Local et circuit (super) court
Inspirée par le mouvement du Slow Flower qui s’emploie à reconstruire une production de fleurs locales, de saison et respectueuses de leur environnement, mon projet est ancré dans une logique collective, durable et solidaire.
Pour mener un projet cohérent, j’ai souhaité penser la fleur du début jusqu’à la fin, de la graine au bouquet. C’est pourquoi les fleurs produites sont principalement utilisées lors d’événements organisés au Morimont ou distribuées auprès de fleuristes de la région.
L’importance du collectif
Le projet eglantines etc. s’est construit dès le début en étroite relation avec le réseau d’agricultrices et agriculteurs du territoire. Par son savoir-faire et ses connaissances, ce réseau continue aujourd’hui à m’apporter aide et précieux conseils.
La ferme est labellisée Agriculture Biologique et a rejoint le Collectif de la Fleur Française qui participe à la structuration d’une filière florale française et créatrice de lien entre les producteurs, les fleuristes et les consommateurs.
Des fleurs bio et récoltées à la main
Les fleurs sont cultivées en plein air et les récoltes sont faites à la main. Les parcelles sont petites et les variétés très nombreuses : environ 400 !
Je questionne constamment mes méthodes agricoles en m’inspirant de l’agroécologie et de la permaculture. Je travaille très peu la terre, j’utilise notre compost pour les cultures, le paillage provient des fauches autour de la ferme, le BRF (bois raméal fragmenté, rien de plus que des branches en petit morceaux !) de l’élagage des bosquets environnants.
Enfin, lorsque je soigne les plantes, c’est avec d’autres plantes du jardin : de la prêle, de l’ortie, de la consoude, de la lavande ou de l’ail : la boucle est bouclée !